SLM, Monflanquin (47)

Il y a deux ans, je terminais ma présentation en citant l’obscure clarté qui tombe des étoiles que Sylvie Landois-Maynard, notre invitée, avait illustrée en privilégiant les dégradés de noirs et de gris, s’inspirant peut-être des noirs-lumière de Pierre Soulages et plaçant son œuvre du moment dans le non figuratif.

Il y a cinq ans, SLM nous présentait un ensemble figuratif à travers ses représentations de Léonard de Vinci, de Shakespeare, du personnage de Carmen à l’aide d’un maelström de couleurs violentes.

Cette année, Sylvie Landois-Maynard compose dans les deux genres. Avec les moins grands formats, nous retrouvons des œuvres abstraites, enfin… abstraites jusqu’à ce que chacun y trouve une signification personnelle, livres dans une bibliothèque, ruelle encaissée entre deux murs, passages sous voûtes, pour terminer par un travail qui tranche singulièrement sur les autres, un entrelacs de courbes et d’épaisseurs, un réseau de quelque chose, des tuyauteries pour le béotien que je suis, mais pour l’artiste, après traduction en français, c’est un nouveau métropolitain.

Et puis… Et puis SLM compose et expose toujours des grands formats qui, comme elle le dit elle-même, conviennent particulièrement à la Salle Aquitaine. Elle les applique à un sujet en lui-même colossal, la grande ville. New-York, Dublin, Londres, revisitées par l’artiste, processus qui implique toujours certains bouleversements, comme notre époque en connaît d’ailleurs amplement.

La particularité de ces tableaux, au-delà du processus de création qui implique un travail sur une toile placée à l’horizontal, consiste à utiliser l’acrylique comme s’il s’agissait d’une aquarelle, ce qui donne cette douceur qui domine chaque œuvre.

New-York, Dublin, Londres, et avec votre imagination personnelle, Sylvie Landois-Maynard vous invite à faire le tour du monde sans quitter la Salle Aquitaine.
Hervé Laurent - Président du GEM