SLM, Monflanquin (47)

Les murs de la salle Aquitaine de Monflanquin portent, du 22 au 29 juin 2012, les tableaux récents de SLM peints au cours de l’année 2011-2012.

Après l’exposition internationale « Blau Bleu Blue » sur l’été et l’automne 2010, où l’artiste présentait un travail de collage sur toile de plans d’architecte papier peints à l’encre et intégrés à une composition à l’huile, elle a présenté des toiles peintes directement à l’encre et à l’huile sur des motifs architecturaux pour l’exposition à l’hôtel de France à Auch en septembre 2011.

Aujourd’hui, si la technique encre et huile reste la même, sa palette est nettement plus sobre. SLM nous avait habitués à des couleurs flamboyantes lors de son précédent passage ici en juin-juillet 2009. Trois ans plus tard, le noir, le blanc, la sépia, les terres de Sienne, les nuances de gris construisent des structures imaginaires, ou les mettent en valeur.

Où sont passés femmes, hommes et chevaux ? Sont-ils dans ces murs faits de transparences, ces paysages urbains/marins (La Havane) ou d’ailleurs ?

Pas de tristesse cependant, du sérieux certes (Le Monde), de l’humour aussi (Coin de Ciel Bleu). Malgré la déconstruction (New York Reversed), le vertige aérien (Home in Heaven), l’illusion des perspectives (Town in Town), voici un bel équilibre, presque serein, où s’appuyer et rêver.

Vous y êtes invités !

Quatre jours de moins à retrancher de trois années de plus…
La Salle Aquitaine retrouve en son sein le travail de Sylvie Landois-Maynard.
Et la Salle Aquitaine s’étonne, car elle avait conservé le souvenir de la couleur, de la violence des couleurs dans un tumulte de personnages, eux aussi, hauts en couleurs.

SLM a-t-elle changé ?
Pourtant non, nous retrouvons le même visage entouré de ses cheveux bouclés, la même chaleur dans l’accueil et la description de son travail.
Alors, fi des couleurs. La Salle Aquitaine, qui en a vu d’autres, se prête à une nouvelle période de l’œuvre.

Présentation tout en rigueur, tableaux rectangulaires et carrés, le tout sur noir, comme si l’artiste avait, par avance, pressenti l’effet produit sur les murs de pierre, l’exposition est d’une remarquable unité, cadencée par les dégradés de noirs et de gris.

Les encrages sont réalisés par couches successives, nuancés et parachevés à l’huile, soulignant l’architecture des sujets représentés.

SLM a abandonné pour un temps le chevalet et travaille à plat, technique voulue par l’utilisation de l’encre et permettant d’éviter les coulures inopportunes.

« Encre et Huile » est le titre de l’exposition.

Avez-vous remarqué comment, avec des tons sombres, presque tons sur tons, on peut rendre un effet de luminosité ?

Alors sans craindre d’être contredit, osons terminer notre propos en citant le célèbre oxymore décrivant l’arrivée nocturne des maures :
« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles… »

Hervé Laurent - Président du GEM




SLM, Monflanquin (47)
SLM une artiste dont la curiosité artistique permet de belles créations. /Photo DDM. Marie-Paule Rabez.

Monflanquin. SLM une artiste «  multiple »

Elle est incroyable SLM, insaisissable même, car ses champs de recherche artistique sont nombreux tant en peinture qu'en sculpture ! Sylvie Landois-Maynard n'en finit pas d'explorer en création car elle est insatiable ; sa curiosité des choses et des gens étant illimitée et ses talents étonnants interpellent, à commencer par elle-même… L'an passé à pareille époque, elle étonnait avec ses tableaux aux couleurs flamboyantes de collage sur toile, de plans d'architecte, papiers peints à l'encre, intégrés à ses compositions d'huile et d'encre. Aujourd'hui, elle présente un vaste travail consacré à l'architecture ; cette attirance étant importante au point d'approfondir les formes et de se lancer dans une recherche de tons : noir, sépia, blanc, gris... pour construire des structures et les mettre en valeur. Paysages pleins de mystère... paysages «parlants» disant là la misère de la Havane, ici les tours célèbres de New-York, le monde et ses promesses lointaines, les ponts, les murs, les toits... tout cela semble bien loin - en apparence seulement - des chevaux galopants, des hommes et des femmes dans leur quotidien... On ne ressent pas pour autant tristesse ou mélancolie chez SLM mais simplement une incontournable et incompressible nécessité d'aller de découverte en découverte et de construction en « dé-construction », frôlant la transparence, affirmant clairement une belle sensibilité féminine. Une recherche honnête, sérieuse dans l'art abstrait, d'une grande artiste au talent « multicartes » ! A voir sans tarder, salle d'Aquitaine, jusqu'au 29 juin.
La dépêche du Midi du 28/06/2012